Comment faire son propre composteur...


En considérant le prix exhorbitant des composteurs dans le commerce, il m'est venu l'idée d'en construire un pour trois fois rien, avec des planches de récupération.

J'ai donc récupéré quelques jolies palettes en bois, et voici la suite de l'histoire...

récupérer la cire triée par couleurs

Il n'y a rien de particulièrement compliqué dans cette fabrication...

Quel matériel faut-il ?

Trois ou quatre jolies palettes en bois issues de la même fabrication.
On peut en récupérer sur le trottoir ou sur le parking de nos zones artisanales : Chez l'imprimeur, le marchand de matériaux de construction, chaque corps de métier utilise des palettes pour la manutention. Elles sont adaptées à l'usage qu'ils en font.
Elles auront ainsi les mêmes dimensions et le même look.

Il faut aussi des clous ou plutôt des vis : pour la solidité de l'assemblage je préfère nettement visser les planches plutôt que de les clouer.
Une visseuse électrique.
Un pied de biche, un marteau et de bonnes tenailles.
Un peu d'huile de lin et un reste de peinture.

On fait fondre la cire dans une casserole

luxe campagne

Fabrication du bac à compost

Il y a plusieurs niveau de sophistication dans ce genre de bricolage. Certains feront un composteur avec un tiroir en bas pour pouvoir récupérer le terreau ancien au fur et à mesure.
N'ayant pas beaucoup de temps, j'ai préféré aller au plus simple, j'ai construit un caisson avec 4 parois. «Less is more» comme disent les minimalistes.

Les palettes étaient composées de 5 planches en long, attachées par 3 planches en travers. J'ai coupé ces 3 planches sur 2 palettes à ras de la 3è planche en long.
Ainsi j'ai obtenu 2 côtés de 3 planches et 2 de 2 planches.

Le caisson est assemblée
assemblage du bois dans l'angle

J'ai alors assemblé en angle droit un côté de 3 planches avec un côté de 2.
J'ai vissé simplement les angles.

Puis j'ai démonté les planches des autres palettes avec le pied de biche, les tenailles pour enlever les clous et le marteau. Il faut dire que j'ai un vrai beau marteau de charpentier, avec lequel je peux retirer les clous.

J'ai comblé les espaces vides de ma caisse avec ces planches. Cela tombe bien : les fabriquants de palettes les font généralement très régulièrement, l'espace entre 2 planches correspond à peu près à la largeur d'une planche.

Voilà, il ne reste plus qu'à peindre, pas pour faire joli, mais pour éviter un pourrissement trop rapide du bois.
Pas question d'acheter à prix d'or une peinture spéciale dans le commerce, qui m'aurait coûté fort cher. Vous l'aurez compris : mon côté pingre domine chez moi.

le bac blanc sur la terre noire

Les finitions

J'ai utilisé un vieux fond de pot de glycéro, que j'ai mélangé avec un litre d'huile de lin et un peu d'essence de térébenthine.

J'ai badigeonné tout cela copieusement sur le bois, je suis pingre mais pas radin...

En deux heures de temps, un dimanche après midi, j'ai fait un peu de bruit mais sans déranger mes gentils voisins. J'ai pris l'air en travaillant dehors. J'ai donné une seconde chance à des matériaux voués à la décharde. Et surtout j'ai construit un magnifique composteur en bois .
Je mets toutes les feuilles de mon petit terrain dedans, je ne mets plus les épluchures à la poubelle, je n'achète plus de compost à la jardinerie pour nourrir mes précieuses plnates :
C'est bien pour mon porte monnaie et c'est bon pour la planète !

Encore une fois, vive la récup' !
et la poésie du déchet...

Que faire d'autre avec des palettes :
Fabriquer sa cabane...

Le composteur a déjà reçu ses premières feuilles mortes